• Avec le soutien institutionnel de
    Roche

Tumeurs neuroendocrines : en bref

D’après Apostolidis et al., Abs 4607, Pavlakis et al. Abs 4608, Al-Toubah et al. Abs 4614, actualisés

L’identification du sous-groupe des tumeur neuroendocrines (TNE) bien différenciées de grade III conduit à s’interroger sur l’efficacité des chimiothérapie à base de platine-etoposide, schémas standard des carcinomes neuroendocrines de haut grade. Trois centres allemands ont constitué une série rétrospective de 131 patients ayant une TNE bien différenciée grade 3 (Ki67 médian : 30 %), traités en première ligne palliative (abstr. 4607). Le schéma offrant le taux de réponse le plus élevé est le FOLFOX (36 % de réponse objectives) et la plus longue susrive sans progression la combinaison témozolomide-capécitabine (TEMCAP ; 12 mois) (figure 1). Les schémas non-platine-étoposide paraissent supérieurs à cetet combinasion « classique » (figure 2). Toutefois, Seule une évaluation prospective permettrait de limiter les biais liées à l’hétérogénéité des stratégies et des présentations cliniques.

La radiothérapie interne vectorisée (PRRT) pourrait théoriquement être sensibilisée par la chimiothérapie. Une équipe australienne a évalué une combinaison PRRT-TEMCAP (abstr. 4608). Si la tolérance parait acceptable, et le taux de réponse majoré par la PRRT, le recul ne suffit pas pour juger de l’avantage en survie globale et survie sans progression (bras midgut : 90 % versus 92 % à 15 mois).

L’équipe de Jonathan Strosberg a présenté les résultats de toxicité à long terme de la combinaison TEMCAP, qui est aujourd’hui le schéma oral le plus utilisé dans les TNE bien différenciées relevant d’une chimiothérapie (Abstr. 4614). Parmi les 462 patients traités de 2008 à 2019, la durée de traitement médiane a été de 8 mois, 25 % des patients ont eu une réduction de dose et 16% ont interrompu le traitement pour toxicité. La toxicité hématologique principale a été la thrombopénie (7 % grade 4), curieusement doublée chez les femmes (10 versus 5 % ; p < 0,02) et hémorragique dans 4 cas (0,8 %). L’incidence de la neutropénie de grade 4 a été de 3% (hommes 1%, femmes 5 %, p = 0,004), la lymphopénie de 2%. Il y a eu un seul cas de pneumocystose chez un patient sous corticoïdes (0,2 %), 5 cas d’infection zostérienne. 3 patients ont présenté un syndrome myeloprolifératif (tous traités par PRRT).

Ces résultats soulignent la tolérance globalement favorable su schéma TEMCAP, sans augmentation nette du risque d’infection opportuniste ni de myélodysplasie. L’effet du genre sur la toxicité hématologique doit être pris en compte selon les auteurs.

Diapositive1

Diapositive2

Découvrez nos publications