Congrès américain en oncologie clinique - 3-7 juin 2022 - Édition hybride
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L’ADN tumoral circulant pour suivre la réponse au traitement dans l’essai PEARL
L’essai PEARL du groupe espagnol coopérateur GEICAM avait comparé chez des patientes ménopausées ayant un cancer du sein RH+ métastatique résistant aux inhibiteurs de l’aromatase soit un traitement par palbociclib + fulvestrant, soit une chimiothérapie par capécitabine. Cet essai randomisé n’avait pas montré de différence en survie sans progression entre les 2 bras. Une détection de l’ADN tumoral circulant (ADNtc) a été réalisée avant de commencer le traitement chez 201 patientes, et un 2e prélèvement au 15e jour du 1er cycle était disponible chez 120 patientes. La détection d’une mutation du gène P53 dans l’ADNtc au point initial était associée à un plus mauvais pronostic avec une survie sans progression de 4,4 contre 10,9 mois (HR = 1,84 ; IC95 : 1,28-2,63), et cela quel que soit le bras de traitement.
Le nombre de patientes chez lesquelles l’ADNtc était devenu indétectable à J15 était plus élevé dans le bras capécitabine (23,2 %) que dans le bras palbociclib + fulvestrant (7,8 % ; p = 0,022). La réduction du taux d’ADNtc était associée à une réponse clinique plus importante quel que soit le bras de traitement. De même, la SSP était plus longue en cas de disparition de l’ADNtc avec environ 16 mois de survie contre 5 mois en cas de persistance d’un taux élevé d’ADNtc à J15, quel que soit le bras de traitement.
Cette étude confirme l’intérêt pronostique, mais également prédictif de la réponse de la détection et surtout du suivi de l’ADN tumoral circulant en cours de traitement, qu’il soit par chimiothérapie ou par hormonothérapie + traitement ciblé.