Collèges et lycées : la prévalence élevée du portage des méningocoques
Après les nourrissons, les adolescents et les jeunes adultes constituent la population la plus à risque d’infection invasive à méningocoques. En cause : un taux élevé de portage de N. meningitis, des échanges étroits au sein des établissements scolaires et universitaires, des activités sociales et des comportements favorisant la transmission.
Une étude réalisée en Australie a évalué les facteurs liés au type d’établissement susceptibles d’influencer le portage nasopharyngé des méningocoques chez plus de 34 000 jeunes dans les trois dernières années de scolarité.
Les participants étaient scolarisés dans 235 établissements, de taille variée, la grande majorité mixte, la plupart publics, la moitié dans des grandes villes et 15 d’entre eux étaient des internats.
La prévalence du portage nasopharyngé de N. Meningitis a été estimée à 3, 6% sur l’ensemble de la population étudiée. Elle est plus élevée que la moyenne chez les étudiants fréquentant les établissements les plus grands et les internats, supérieure dans les établissements publics que dans les écoles privées, dans les zones rurales reculées que dans les grandes villes.
La corrélation entre le type d’établissement et le taux de portage des méningocoques s’est avérée relativement faible dans cette large étude australienne.
Pour les auteurs, ce sont bien les interactions entre les jeunes dans et en dehors des établissements qui jouent un rôle majeur dans le portage et dans la transmission des méningocoques chez les adolescents et les jeunes adultes plus que leur lieu de scolarisation. Néanmoins, le taux élevé de portage au sein des internats doit constituer une raison supplémentaire pour améliorer la couverture vaccinale dans ces établissements.