Mise au point

Autisme et alimentation : rien à voir ?

  • Un lien entre alimentation et autisme est suggéré sur la base de la haute prévalence des troubles digestifs chez les personnes atteintes de désordres du spectre autistique. Devant l'existence de troubles de la perméabilité intestinale et l'amélioration de certains symptômes lors de la suppression du gluten et de la caséine, une théorie opioïde de l'autisme a été élaborée. Bien que certains arguments existent, l'hypothèse physiopathologique n'est pas démontrée. Les études d'intervention de bonne qualité, en double aveugle, ne montrent pas d'amélioration statistiquement significative avec ces régimes d'exclusion.
  • Il n'est cependant pas impossible qu'un petit nombre d'enfants puissent tirer bénéfice de ce type de régime sur certains symptômes. Mais compte tenu de marginalisation sociale déjà présente chez ces patients et surtout des risques de carences et de déficits liés à la suppression des produits laitiers, ces régimes doivent être conduits avec un suivi diététique.
  • Il n'existe néanmoins aujourd'hui pas de preuve objective justifiant de les recommander.

L'autisme, maladie neurologique, pourrait être le prototype d'une pathologie illustrant le lien entre nutrition et cerveau. Les désordres du spectre autistique représentent un ensemble hétérogène de pathologies également appelées troubles envahissants du comportement. Ils atteindraient un enfant sur 110 aux États-Unis. Ils sont de nature hétérogène, avec notamment le syndrome d'Asperger, qui semble se distinguer des autres troubles.On ne connaît pas l'étiologie de cette affection, que l'on appelle ici l'autisme, même si des facteurs génétiques sont établis, et même si les hypothèses étiopathogéniques…

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