Dossier

Insulinomes : les bons réflexes diagnostiques et thérapeutiques

  • L'insulinome est une tumeur neuroendocrine rare, développée aux dépens des cellules β-pancréatiques. Il s'agit dans 90 % des cas d'une tumeur bénigne, isolée et sporadique.
  • Le diagnostic clinique est parfois retardé, car les signes cliniques d'hypoglycémie sont, très souvent, peu spécifiques et/ou non reconnus par les cliniciens. Le diagnostic biologique repose sur la mise en évidence d'une sécrétion inappropriée d'insuline lors d'une hypo­glycémie veineuse spontanée ou déclenchée par une épreuve de jeûne.
  • Le diagnostic topographique repose sur le scanner pancréatique, qui permet de localiser l'insulinome chez la majorité des patients. D'autres modalités d'imagerie sont cependant parfois nécessaires. Les imageries utilisant un analogue marqué du récepteur au glucagon-like peptide 1 (TEP/TDM au 68-Ga-exendine-4) semblent ainsi prometteuses.
  • La chirurgie, réalisée par un opérateur entraîné, est le seul traitement permettant de guérir définitivement l'insuli­nome. Chez les patients ne pouvant pas en bénéficier, des traitements médicamenteux ou des techniques de radiologie interventionnelle de type alcoolisation ou radio­fréquence peuvent permettre d'éviter les hypoglycémies.

L'insulinome est une tumeur ­neuroendocrine développée aux dépens des cellules β-pancréatiques. Il s'agit d'une affection rare dont l'incidence annuelle est estimée à 1/ 250 000. Il survient à n'importe quel âge, avec cependant un pic de fréquence entre 30 et 50 ans ; le sex-ratio est de 1. Il s'agit dans 90 % des cas d'une tumeur bénigne, ­isolée et sporadique. L'insulinome est malin chez moins de 10 % des patients. Il peut également apparaître dans 10 % des cas dans un contexte génétique, essentiellement chez les patients présentant une néoplasie endocrinienne multiple de type 1 (NEM1) ou la…

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D. Vezzosi déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.