Dossier

Nouvelles données cliniques du SOPK : les troubles psychoaffectifs

  • Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une pathologie fréquente et invalidante qui engendre une dégradation de la qualité de vie. Il entraîne des conséquences sur le plan psychique et peut se compliquer de troubles psychiatriques. Le risque de présenter des troubles psychiatriques, tous types confondus, est environ 1,5 fois plus élevé qu'en population générale. Il existe une association indépendante entre le SOPK et les troubles dépressifs et anxieux. Des études récentes postulent l'existence d'un mécanisme physiopathologique partiellement commun à ces troubles. La prise en charge du surpoids aurait un effet protecteur à la fois sur le mal-être psychique et sur l'apparition de troubles dépressifs ou anxieux. Les troubles psychiatriques comorbides doivent être traités de façon habituelle, une attention spécifique doit être portée à la prise de poids sous traitement. Il n'existe pas d'autre spécificité majeure concernant la prise en charge des troubles psychiatriques dans le SOPK, si ce n'est la place très importante que revêtent la surveillance et le dépistage.

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est la maladie endocrinienne la plus fréquente chez les femmes en âge de procréer, apparaissant chez 5 à 10 % d'entre elles. Les manifestations cliniques du SOPK comprennent les signes d'hyperandrogénie (hirsutisme, acné, alopécie ou signes biologiques), les troubles de l'ovulation (cycles irréguliers, longs, dysménorrhée, voire aménorrhée) ainsi que des anomalies ovariennes caractéristiques en échographie [1].Une des difficultés que comporte l'étude des troubles psychiatriques dans cette population est le nombre…

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Liens d'intérêt

B. Granon et A. Leroy déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.