Dossier

Thyroïde et radiations ionisantes

  • Les évaluations diagnostiques utilisant les isotopes n'ont pas de conséquence délétère sur la thyroïde.
  • Les traitements radio-isotopiques n'augmentent pas le nombre de tumeurs chez les adultes traités par iode 131 pour maladie de Basedow. Les enquêtes chez les adolescents et les enfants sont plutôt rassurantes, mais conduisent à privilégier alors l'utilisation de doses ablatives.
  • Les irradiations cervicales multiplient par un facteur 2 ou 3 le nombre de nodules se constituant au sein de la thyroïde, et parmi eux le nombre de cancers.
  • Le nombre de cancers de la thyroïde s'est considérablement réduit entre les observations faites chez les survivants d'Hiroshima et Nagasaki, dans les populations irradiées après l'accident de Tchernobyl, et après le ravage de la centrale de Fukushima-Daiichi à l'occasion du tsunami.
  • La prévention des conséquences thyroïdiennes par les comprimés d'iodure de potassium (130 mg chez l'adulte) est efficace et bien tolérée.

Les facteurs auto-immuns, génétiques et médicamenteux constituent les causes les plus habituelles des dysfonctions thyroïdiennes, mais il ne faut pas négliger pour autant l'éventuelle participation étiologique liée à l'environnement. Un facteur important est aussi constitué par l'irradiation de la thyroïde, qui contribue à la survenue non seulement d'hyper- ou d'hypothyroïdies, précoces ou tardives, mais aussi de tumeurs. Une actualité particulière concernant cette thématique est venue de l'évaluation des retombées radioactives des essais nucléaires,…

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