Dossier

Maladie résiduelle et stratégie d'interruption de traitement dans la leucémie lymphoïde chronique

L'étude de la maladie résiduelle (MRD) prend une place de plus en plus importante dans la prise en charge thérapeutique et le suivi des patients atteints de leucémie lymphoïde chronique (LLC). Avec les nouvelles technologies, il existe 3 niveaux d'interprétation de la MRD : indétectable, et non pas négative, directement liée à la sensibilité de la technique ; détectable mais inférieure au seuil d'interprétation dépendant de l'objectif thérapeutique fixé ; positive, avec un pourcentage pour rendre compte du taux de maladie persistant.

Ces notions de formulation des résultats de MRD et les avancées technologiques donnant accès à l'identification de populations cellulaires résiduelles de plus en plus petites pourraient sembler très théoriques ou abstraites. Cependant, dans le contexte de l'immunochimiothérapie, la MRD apparaît comme un outil pertinent permettant d'orienter le patient vers un traitement complémentaire ou, au contraire, un allègement thérapeutique. Avec l'apparition des thérapies ciblées (inhibiteurs de la voie du BCR, inhibiteurs de la voie Bcl2), la place de la MRD reste à définir.


L'étude de la maladie résiduelle (MRD) prend une place grandissante dans la prise en charge et le suivi des patients traités pour une leucémie lymphoïde chronique (LLC) dans le cadre des protocoles thérapeutiques. Il y a encore quelques années, cette analyse était considérée comme une étude ancillaire dans les essais cliniques. Puis, elle a été utilisée comme un indicateur de la réponse au traitement, sa signification pronostique a été validée dans les essais cliniques (1), et elle a également été utilisée pour la stratification des patients candidats à un traitement de consolidation. La…

L’accès à la totalité de l’article est protégé




Liens d'intérêt

A.S. Michallet déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

R. Letestu déclare avoir des liens d’intérêts avec Roche et AbbVie.