Sur le modèle de la leucémie myéloïde chronique (LMC), peut-on proposer un arrêt de leur cytoréducteur aux patients traités pour une autre néoplasie myéloproliférative ? La question mérite d'être posée, en raison de la durée de prescription de ces traitements (plusieurs dizaines d'années) et de la toxicité de certains d'entre eux à long terme (cutanée, médullaire, psychologique, infectieuse). Les outils de mesure de la maladie résiduelle sont multiples, mais leur pertinence est parfois discutable. Mais, en fait, avons-nous des traitements suffisamment puissants pour atteindre les niveaux de réponse observés dans la LMC ?
Arrêter les cytoréducteurs dans la prise en charge des néoplasies myéloprolifératives (NMP) hors leucémie myéloïde chronique (LMC) : une question qui peut surprendre ? Moins maintenant qu'il y a une dizaine d'années… Les spécialistes de la LMC ont été précurseurs des arrêts thérapeutiques (en situation de réponse) [1], mais cette attitude peut-elle être raisonnable dans les NMP non-LMC ?Actuellement, on estime la médiane de survie à environ 20 ans dans les thrombocytémies essentielles (TE), à près de 14 ans pour la polyglobulie de Vaquez (PV) et à 6 ans dans les myélofibroses…
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