Dossier

Modifications épigénétiques des cancers de l'enfant : de nouvelles cibles théranostiques ?

  • Les tumeurs pédiatriques sont caractérisées par un génome simple, présentant peu de réarrangements chromosomiques et peu de variations nucléotidiques, suggérant un rôle particulièrement important des modifications épigénétiques. Des mutations affectant spécifiquement des acteurs clés du paysage épigénétique sont récurrentes dans certaines tumeurs pédiatriques particulièrement agressives. Les pertes de fonction du gène SMARCB1, membre du complexe de remodelage de la chromatine SWI/SNF, dans les tumeurs rhabdoïdes, ou les mutations oncogéniques des histones dans les gliomes malins de la ligne médiane offrent des illustrations exemplaires. Les outils moléculaires et l'immunohistochimie sont cruciaux pour l'identification de ces altérations, qui déterminent le diagnostic et le pronostic. Le développement des “épidrogues”, ciblant des enzymes jouant un rôle clé dans l'organisation épigénétique du génome, ouvre des perspectives de thérapies ciblées.

Les cancers pédiatriques, et les tumeurs embryonnaires en particulier, présentent beaucoup moins d'altérations structurales et de variants nucléotidiques que les cancers affectant les adultes [1]. Cette observation suggère fortement que les événements oncogéniques seraient autant de nature “épigénétique” que de nature “génétique”. La distinction peut être en partie artificielle lorsque les variants génétiques affectent des acteurs majeurs de l'organisation épigénétique du génome. L'objectif de cet article est de présenter les principales anomalies épigénétiques impliquées dans l'oncogenèse des…

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Liens d'intérêt

J. Cyrta, A. Tauziède-Espariat et F. Bourdeaut déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation
avec cet article.