Éditorial

De rouille et d'os


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Chers lecteurs assidus de Correspondances en Onco-Théranostic, nous avons le plaisir de vous livrer un peu de lecture à déguster durant votre pause estivale : une histoire d'os (Jean-Joseph Julaud). En effet, vous avez entre les mains un numéro consacré aux tumeurs osseuses primitives, coordonné par Corinne Labit-Bouvier. Rare et longtemps hermétique à la dissection sémantique par la biologie moléculaire, la pathologie osseuse connaît aujourd'hui sa révolution culturelle. Plusieurs entités ont été revisitées et précisées. Surtout, des cibles thérapeutiques ont été identifiées. Vous allez apprendre une multitude de choses intéressantes sur les ostéosarcomes, les tumeurs cartilagineuses, à cellules géantes ou à cellules rondes. D'ailleurs, nous prolongerons le plaisir du dossier “Os” par un cas clinique sur le sarcome d'Ewing, illustrant à la perfection l'intérêt d'une étude moléculaire dans la prise en charge des tumeurs osseuses pédiatriques (Arnaud Gauthier).

Les données de la biologie moléculaire nous permettent de mettre régulièrement à jour la taxonomie des tumeurs dans les fascicules de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Désormais, ces données moléculaires sont également utilisées pour affiner la classification Tumor Node Metastasis (TNM). Nous l'avions vu dans les cancers du sein avec les signatures moléculaires (voir notre mise au point, avec Magali Lacroix-Triki, dans le numéro d'octobre-novembre-décembre 2017). Aujourd'hui, vous allez découvrir la place de l'expression p16 (témoin d'une infection HPV) dans la classification TNM des cancers de l'oropharynx (Suzanne Chartier).

Enfin, Anne Vincent-Salomon remet les pendules à l'heure dans la rubrique “Échos des congrès”, avec le meeting 2018 de l'United States and Canadian Academy of Pathology (USCAP). Aussi, nous avons le dixième épisode de la saga HER2 dans les carcinomes mammaires. Anne Vincent-Salomon nous livre les dernières recommandations pour effectuer un score HER2. Pour faire court, vous constaterez que cette dernière mouture entraîne l'apoptose de la plupart des HER2 équivoques qui seront reclassés en positifs ou négatifs selon le statut immunohistochimique. Notre mission à Correspondances en Onco-Théranostic : vous tenir informé(e)s des dernières nouveautés pour les appliquer au plus vite !

Je vous souhaite une bonne lecture et un très bel été !


Liens d'intérêt

L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.