Dossier

Chirurgie par robot dans les cancers de la prostate

La prostatectomie radicale robot-assistée a connu un essor majeur au cours des 20 dernières années. Depuis la première intervention décrite en 2001, cette technique est devenue la référence : plus de 90 % des prostatectomies réalisées aux États-Unis et environ 50 % de celles effectuées en France le sont actuellement par assistance robotique. Celle-ci offre aux chirurgiens un plus grand confort, une plus grande dextérité grâce aux articulations des instruments endoscopiques et à une vision tridimensionnelle. Les principes chirurgicaux restent cependant les mêmes que ceux de la chirurgie ouverte ou coelioscopique. De manière surprenante, cette diffusion extrêmement rapide n'a pas été justifiée par des preuves scientifiques majeures confirmant la supériorité de cette technique par rapport à la chirurgie ouverte ou coelioscopique en termes de résultats carcinologiques et fonctionnels, mais ce type de chirurgie a démontré une réduction des complications périopératoires et de la durée d'hospitalisation. Cette diffusion, en dépit de surcoûts importants, s'explique probablement par la plus grande ergonomie de cette technique pour le chirurgien ainsi que par une meilleure standardisation de la gestuelle permettant d'améliorer la reproductibilité de la procédure.


La prise en charge des cancers de la prostate est actuellement la principale indication de la robotique en chirurgie avec une diffusion en pleine croissance en Europe depuis 2001 et une pénétration quasi complète de l'ensemble des procédures aux États-Unis (plus de 90 % des prostatectomies radicales sont actuellement assistées par robot). Quels sont les facteurs pouvant expliquer cet essor majeur en moins de 20 ans ?HistoriqueLe robot chirurgical Da Vinci® a obtenu son autorisation de mise sur le marché américain en 2000. La prostatectomie radicale pour adénocarcinome de la prostate est l'une…

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Liens d'intérêt

A. Ingels déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

A. de la Taille n’a pas précisé ses éventuels liens d’intérêts.