Mise au point

La consommation d'antalgiques chez les adolescents sportifs, étude exploratoire

Mis en ligne le 05/10/2016

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Cet article traite des consommations de médicaments antalgiques chez les adolescents sportifs de haut niveau. L'enquête par questionnaires, conduite au sein de 2 hôpitaux publics et de 2 services de médecine du sport auprès de 192 adolescents âgés de 11 à 18 ans, montre que les médicaments antalgiques sont particulièrement utilisés par les jeunes athlètes. Ces derniers mobilisent ce type de traitements dans le but de faire face aux douleurs ressenties de manière chronique au cours de leur carrière sportive. Cette perception est elle-même le produit d'un apprentissage : la douleur dans le sport doit être considérée comme le signe de la performance ou du dépassement de soi. Leur consommation varie en fonction de la perception de la douleur des jeunes sportifs.

Aux États-Unis, dans un contexte de fort accroissement des overdoses médicamenteuses liées à la consommation d'antalgiques ou de substituts aux opiacés dans la population générale , le National Institute on Drug Abuse a pu identifier les usages et mésusages des antidouleurs – painkillers – chez les adolescents sportifs et impulser des recherches sur le sujet . Parce que leur risque d'être blessés est bien supérieur à celui qu'encourent les non-pratiquants, les sportifs ont plus de risques d'utiliser (hors prescription et de manière abusive) ces médicaments opiacés que les adolescents qui ne font pas de sport. Certains sports, tels que le football américain ou le hockey sur glace semblent particulièrement affectés du fait des violences corporelles que s'y infligent les joueurs.

Liens d'interêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.

auteurs
M Thomas BUJON

Maître de conférences en sociologie, Université de Lyon, Université Jean Monnet, Saint-Étienne, France

Contributions et liens d’intérêts
M Frédéric MOUGEOT

Docteur en sociologie, Université de Lyon, centre Max- Weber, UMR 5283, Lyon, France

Contributions et liens d’intérêts
Mme Bérangère GINHOUX

Docteure en sociologie, Université Jean Monnet, Saint-Étienne, centre Max-Weber, UMR 5283

Contributions et liens d’intérêts
centre(s) d’intérêt
Addictologie,
Pharmacologie
thématique(s)
Pharmacodépendance
Mots-clés