Mise au point

Héroïne médicalisée : l'expérience des programmes de substitution par l'héroïne à Amsterdam

La dépendance à l'héroïne demeure en 2016 un problème de santé publique. Les estimations les plus récentes font état de 500 000 usagers-vie entière d'héroïne en France, dont 200 000 usagers problématiques. Ceux-ci se caractérisent par un fort pourcentage d'accès aux soins, puisque les estimations établies à partir des données de ventes rapportent que 50 000 personnes reçoivent des traitements de substitution par méthadone et 120 000 par buprénorphine haut dosage. Mais ce bon résultat en termes d'accès au traitement de substitution n'interdit pas de se poser des questions sur l'offre de soins en matière de dépendance aux opiacés. 

À l'heure où la France va mettre en place l'expérimentation d'un dispositif de réduction des risques sous la forme de salles de consommation à moindres risques − non sans débat −, il nous est apparu utile de rendre compte de l'expérience de programme de substitution par prescription d'héroïne médicalisée. Nous avons choisi de nous focaliser sur le programme des centres municipaux de traitement de la dépendance aux opiacés de la ville d'Amsterdam, aux Pays-Bas, qui a instauré un tel programme en 1998, et dispose donc d'un recul de 15 ans. Cette équipe a également publié plusieurs articles scientifiques rendant compte de son expérience.


Nous avons réalisé une revue de la littérature scientifique à partir de la base de données PubMed avec les mots-clés suivants : Heroin assisted treatment AND the Netherlands , en mars2016. Nous avons exclu 3articles de recherche ne traitant pas directement de cette question et présentons ici les 14 articles sélectionnés. Par ailleurs, nous rendons compte d'une visite sur place effectuée en août 2015.

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