Mise au point

La méditation, le mouvement des yeux et les addictions

Où placer la conscience dans les thérapeutiques du troisième millénaire ? s'interroge l'auteur. “Les addictions sont un modèle de problématique, en même temps corporelle, psychologique et sociale. Nous approchons les addictions en tant que comportement, comme attraction pour un objet aux dépens de la santé. La santé en tant qu'écosystème concerne maintenant autant les individus que la planète”, explique-t-il. Ces questions de la conscience et du soin portent son activité de médecin depuis les années 1970. À partir des apports récents, il élabore ici des réflexions sur une clinique du soin, “que l'on pourrait nommer méditative”. Dans cet article, il aborde 3 “nouveautés'' qui donnent à la pensée des changements de paradigmes : l'arrivée de la méditation comme élément de soin, le “GPS neuronal'' qui a valu, en 2014, au chercheur américanobritannique John O'Keefe et au couple de Norvégiens May-Britt et Edvard Moser le prix Nobel de médecine pour leur découverte des cellules de notre GPS interne, et l'EMDR (Eye Movement for Desensitization and Reprocessing). Des éléments qui convergent vers un autre regard sur la physiologie cognitive et des moyens autres de soigner.


Quelle nouveauté pour soigner les addictions ? Nous partageons ici l'expérience de 40 années d'activité clinique en médecine libérale, dont une vingtaine en addictologie. La personne qui vient “trouver” le médecin vient “chercher” sa santé. Cela ne peut pas se résumer à la rencontre d'un “cas'' , encore moins d'un “malade'' . Les addictions ont des composantes physiques (un corps et des produits), psychologiques (l'épaisseur de la pensée) et sociales (pressions de l'environnement entre sollicitations et interdits ).

L’accès à la totalité de l’article est protégé




Liens d'intérêt

B. Journe déclare ne pas avoir de liens d'intérêts en relation avec cette article.