Thérapeutique

Quels antidépresseurs pour les patients atteints d’hépatite C traitée par l’interféron α ?

L’infection par le VHC touche 150 millions de sujets dans la population mondiale et environ 500 000 en France. Huit à trente pour cent sont des séropositifs VIH, 25 % sont des détenus et 80 % des usagers de drogue par voie i.v. (UDIV). C’est une maladie grave dans 80 % à 85 % des cas, avec un risque d’évolution en cirrhose dans 20% et en carcinome hépatocellulaire dans 5 % des cas (1). Des troubles psychiatriques, en particulier des symptômes dépressifs, ont été rapportés au cours du traitement par l’interféron α contre-indiquant celui-ci ou obligeant son interruption (2). Associé à une prise en charge psychothérapeutique et sociale, le traitement médicamenteux des troubles dépressifs se révèle nécessaire mais impose des précautions toutes particulières dans le choix des médicaments antidépresseurs et anxiolytiques en ce qui concerne leur tolérance, leur pharmacocinétique, les interactions médicamenteuses.


Une récente mise au point de l’Afssaps invite avant toute prescription à prendre en compte, outre les événements de vie à l’origine de l’éclosion des troubles, les antécé- dents dépressifs (personnels ou familiaux). Lorsque les signes dépressifs persistent depuis au moins quinze jours, le prescripteur peut évoquer le diagnostic de dépression en recourant à des échelles comme le MINI (Mini international neuropsychiatric interview).[...]

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