Mise au point

Spinoza fumait …

Spinoza, parce qu'il rend l'homme responsable de lui-même, lui restaure sa dignité, son autonomie. En quelque sorte, il “dit” au fumeur que c'est en lui qu'il doit trouver le moyen de se libérer de ses automatismes vitaux, mais aussi des faux besoins qu'il a acquis par apprentissage.

Une campagne de communication anti-tabac devrait s'en inspirer et, déjà, l'aider à en prendre conscience et non le culpabiliser et chercher à lui insuffler le sentiment, négatif, de se protéger d'une maladie, lointaine, peut-être évitable ou guérissable. Et non à le mobiliser par le sentiment de tristesse pour dominer son désir…


Spinoza fumait. Selon ses biographes : “Il se divertissait aussi quelquefois à fumer une pipe de tabac”. Il n'en était donc clairement pas dépendant. C'eût été d'ailleurs opposé à sa sobriété de vie et à sa conception de la liberté : “Il ne dépensait pas six sous par jour [...], et ne buvait qu'une pinte de vin par mois”. Il est donc un peu paradoxal d'appeler Spinoza à l'aide dans la lutte contre le tabac. C'est pourtant ce que fait Jean-Pierre Vandeuren. Il invoque le flottementd'âme, dissonance cognitive où Spinoza place le sujet face à 2 désirs…

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