Dossier

Hépatite E et greffe d'organe

  • L'infection par le virus de l'hépatite E (VHE) doit être recherchée devant toute élévation des transaminases : le diagnostic repose sur la détection de l'immunoglobuline M anti-VHE chez l'immunocompétent, qui doit être systématiquement associée à la recherche de l'ARN viral par RT-PCR chez l'immunodéprimé.
  • En France, la prévalence des infections virémiques varie, selon les études, de 0 à 6,5 % chez les transplantés d'organe solide ; près de 2/3 de ces infections deviennent chroniques.
  • L'infection chronique est le plus souvent asymptomatique, mais peut être rapidement fibrosante.
  • Le traitement de l'infection chronique repose d'abord sur la réduction de l'immunosuppression, puis, en cas d'échec ou d'impossibilité, sur un traitement par ribavirine pendant au moins 3 mois.

Le virus de l'hépatite E (VHE), cause majeure d'hépatite aiguë à transmission entérique dans les pays en développement d'Asie et d'Afrique, a longtemps été considéré comme un virus exotique, l'infection étant liée à l'absence d'approvisionnement en eau potable ou à sa défaillance. La découverte du VHE porcin aux États-Unis en 1997 et la description des premiers cas autochtones associés à cette souche ont soulevé la question du risque zoonotique dans les pays développés.

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