Dossier

Hypothermie thérapeutique chez le patient en mort encéphalique et greffe rénale : de l'intérêt théorique au succès pratique

  • Chaque année, seulement un tiers des patients inscrits sur la liste de transplantation rénale reçoivent une greffe. Différentes pistes sont ciblées afin d'essayer d'endiguer cette pénurie. La première est d'augmenter le nombre d'organes prélevés en développant les prélèvements à partir de donneurs en état de mort encéphalique (EME) dits “à critères élargis” ou à partir de donneurs décédés après arrêt circulatoire.
  • Une autre piste fondamentale est de contribuer à la réussite de la transplantation en limitant la dysfonction du greffon, dont le principal marqueur est la reprise différée de la fonction du greffon (RDFG).
  • L'utilisation de techniques de perfusion des organes prélevés, mais aussi l'optimisation de la réanimation des patients décédés en mort encéphalique constituent des facteurs importants de réduction de la RDFG. Dans la dernière situation, l'hypothermie modérée du donneur en EME pourrait être une thérapeutique séduisante.

En France, de 2005 à 2014, le nombre de greffes rénales a augmenté de 36 %. Malgré cet accroissement, 20 311 patients étaient encore en attente de greffe en 2014. Actuellement, le délai avant une transplantation rénale peut être de plusieurs mois, voire de plusieurs années.Il reste encore beaucoup à faire pour optimiser les résultats à long terme de la transplantation rénale : en effet, en fonction des pays et des critères d'inclusion, la survie du greffon après une première greffe varie de 40 à 60 %.

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Liens d'intérêt

N. Brulé déclare ne pas avoir deliens d’intérêts.

J. Reignier n’a pas précisé ses éventuels liens d’intérêts.