Le recours de plus en plus fréquent à des greffons marginaux ou provenant de donneurs décédés d'un arrêt cardio-circulatoire (DDAC) a conduit les équipes de transplantations à développer des moyens d'optimiser la préservation du greffon. Dans ce contexte, la perfusion ex vivo, de l'organe, avant implantation, à l'aide d'une machine dédiée, a regagné de l'intérêt. La première série de patients transplantés avec des greffons perfusés en hypothermie non oxygénée date de 2010. Il apparait que, comparé à un groupe de patients appariés, la perfusion est associée à une diminution des retards de reprise de fonction et de l'intensité du syndrome de reperfusion. Des travaux expérimentaux ont démontré que l'oxygénation passive de la perfusion hypothermique, c'est-à-dire sans transporteur de l'oxygène, protège l'intégrité mitochondriale, et permet de diminuer les lésions d'ischémie reperfusion. Ce protocole appelé HOPE (Hypothermic Oxygenated PErfusion), a fait la preuve de son innocuité en transplantation chez l'homme. Appliqué à des greffons de DDAC, HOPE améliore significativement la survie du greffon en diminuant l'incidence des cholangiopathies. À ce jour, quelques machines de perfusion hépatique ont obtenu le marquage CE (conformités aux normes européennes. La perfusion du greffon hépatique est un domaine en pleine évolution, dont l'impact médico-économique doit être évalué.
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M.A. Allard déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
R. Adam n’a pas précisé ses éventuels liens d’intérêts.