Dossier

Réactivation du CMV et de l'EBV : généralités et aspects pratiques de la prise en charge

  • Les réactivations du cytomégalovirus (CMV) et du virus d'Epstein-Barr (EBV) chez les patients transplantés d'organe solide surviennent fréquemment dans le cadre du traitement antirejet. Elles sont liées au niveau d'immunodépression et doivent être dépistées régulièrement pour permettre une prise en charge rapide.
  • La réactivation du CMV s'associe ou non à des manifestions cliniques et favorise le rejet de la greffe. La complication principale de la réactivation de l'EBV est la lymphoprolifération.
  • Un traitement curatif antiviral est indiqué en cas d'infection à CMV, alors que la lymphoprolifération liée à l'EBV est traitée par injections d'anticorps monoclonaux anti-CD20+, éventuellement associés à une polychimiothérapie. Dans tous les cas, la réduction de l'immunodépression est le meilleur garant de la guérison et de l'absence de récidive.

Les progrès techniques médicaux et chirurgicaux ont permis l'augmentation régulière du nombre de  transplantions d'organes solides. En 2014, 54 659 personnes étaient porteuses en France d'un greffon fonctionnel. Le rein est le premier organe transplanté ; viennent ensuite le foie, le coeur, les poumons et, plus rarement, le pancréas et les intestins. Du fait des traitements immunosuppresseurs, les transplantations exposent les patients à de nombreuses infections. Nous nous intéressons ici aux complications liées au cytomégalovirus (CMV) et…

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