Dossier

Retransplantation rénale

  • La perte de fonction d'un greffon rénal est devenue l'une des premières causes d'insuffisance rénale terminale en France. Tandis que le taux de complications médicales et chirurgicales de la retransplantation est élevé, cette dernière demeure la meilleure option thérapeutique chez les patients suffisamment sains pour accéder une nouvelle fois à la liste d'attente. La retransplantation idéale est même préemptive. L'histoire de la 1re greffe doit être lue sous tous les angles possibles pour optimiser son résultat : la façon dont l'immunosuppression et le greffon lui-même sont gérés en situation de perte de fonction, comment les alloantigènes partagés par les greffons successifs sont considérés sur le plan immunologique, à quel point le passé infectieux et tumoral du receveur influence la prise de risque et le choix du meilleur site chirurgical sont des éléments majeurs de l'équation.

Au 1er janvier 2018, 3 271 patients parmi les 14 356 inscrits sur la liste d'attente de transplantation rénale et 755 des 5 269 nouveaux inscrits dans l'année 2018 attendaient une retransplantation (soit 22,8 % des patients prévalents et 14,3 % des patients incidents) (1). Parmi ces 755 patients incidents, deux tiers environ étaient déjà retournés en dialyse. Cela fait probablement de la perte du greffon la 2e cause d'inscription sur la liste pour insuffisance rénale terminale. Comme dans la majorité des situations d'insuffisance rénale terminale, la…

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Liens d'intérêt

A. Hertig et S. Drouin déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.