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Cerveau et DT1 : une raison de plus pour lutter contre la peur des hypos !

D’après Beltrand J et al., communication orale WG4.1 ; Suput Omladic J et al., communication orale WG4.2 ; Tatsuhiko U et al., WG4.3 ; Nevo M et al., WG4.4, actualisé

L’inquiétude concernant l’impact des hypoglycémies sur les fonctions cognitives des patients présentant un diabète de type 1 est ancienne et ancrée. Les fonctions cognitives sont en effet significativement altérées dès l’enfance chez les patients présentant un diabète de type 1, et de nombreuses études montrent des modifications structurelles de la substance blanche comme grise. Ceci est d’autant plus marqué en cas de début précoce de la maladie (< 7 ans) et d’épisodes d’hypoglycémies sévères précoces dans la petite enfance (< 6 ans). Il reste donc important d’éviter les épisodes d’hypoglycémie sévère dans cette période de développement cérébral, et ce d’autant plus que les épisodes de convulsions consécutives à une hypoglycémie sévère déclenchent un cercle vicieux de peur de l’hypoglycémie qui aboutit à un mauvais contrôle glycémique, lui-même délétère pour le fonctionnement cérébral. En effet, les hypoglycémies sont loin d’être le seul facteur en cause dans les altérations cognitives : hyperglycémies et variations glycémiques sont au moins aussi délétères, si ce n’est plus, et ont des répercussions, en particulier, sur la mémoire de travail. Plusieurs études ont montré que l’état d’hyperglycémie diminuait les performances, en allongeant par exemple le temps passé à la résolution d’un exercice de mathématique. Le comportement des patients, fréquemment observé, visant à éviter les hypoglycémies pendant un examen en tolérant les hyperglycémies, ne semble donc pas approprié : viser l’euglycémie dans les moments d’apprentissage serait important pour ne pas altérer les performances. L’optimisation du temps passé dans la cible (TIR), paramètre maintenant reconnu comme le plus pertinent dans l’évaluation de l’équilibre glycémique, prend dans ce contexte tout son sens. Les nouvelles technologies que sont les systèmes de mesure en continu de la glycémie (permettant une diminution des épisodes d’hypoglycémies, du temps passé en hypoglycémie, et une augmentation du TIR) et les boucles fermées tant attendues (permettant une diminution du temps passé en hyperglycémie et un TIR nettement amélioré) sont ainsi des outils précieux pour préserver les fonctions cognitives des enfants présentant un diabète de type 1. 

Dans le DT2, les conséquences de l’hyperglycémie sont moins claires : les altérations cognitives semblent plutôt liées à l’obésité elle-même, peut-être en raison de facteurs psychosociaux ajoutés, et potentiellement aggravées par les dysglycémies. Ceci souligne l’importance de lutter contre l’obésité commune possiblement associée chez les patients suivis pour un diabète de type 1, afin d’éviter le cumul de facteurs de risque non seulement métaboliques, mais aussi cognitifs.