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Docteur, le bilan thyroïdien est anormal !


Les consultations en endocrinologie pédiatrique pour hypothyroïdie infraclinique (TSH augmentée, T4L normale) sont fréquentes, et, si ces situations sont souvent bénignes, les conséquences sur le développement de l’enfant et les modalités de prise en charge restent débattues. Les données de la littérature permettent d’être rassurant sur les répercussions de l’hypothyroïdie infraclinique chez l’enfant : il ne semble pas y avoir de risque neurocognitif (et un traitement par L-thyroxine ne modifie par les capacités cognitives), ni de conséquences sur la croissance ni sur la masse osseuse. Un algorithme très clair (figure) permet de se guider pour décider des modalités de suivi en cas de TSH modérément élevée (4,5-10 mUI/L), principalement basé sur le risque d’évolution vers une hypothyroïdie franche, qui est dépendant de l’étiologie. Ce risque est notamment plus important en cas d’auto-immunité (53 % à 2 ans versus 12 % à 2 ans en l’absence d’auto-immunité), ce qui justifie une surveillance plus rapprochée. Chez l’enfant obèse, une TSH modérément élevée est fréquemment rencontrée (7 à 23 %), par modification de la régulation hypothalamohypophysaire consécutive au surpoids. Dans certaines études, les paramètres du syndrome métabolique étaient associés à l’hypothyroïdie infraclinique, en particulier pour l’adiposité viscérale et le taux de HDLc. Les données disponibles sont toutefois insuffisantes pour conclure à l’association éventuelle à un risque cardiovasculaire, et nécessitent d’être étayées. Il est proposé pour ces patients en surpoids, après avoir éliminé une pseudohypoparathyroïdie, de simplement contrôler le bilan thyroïdien après normalisation pondérale. En cas de TSH > 10 mUI/L, par contre, quel que soit le contexte, un traitement par L-thyroxine est à considérer.

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