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GH et IGF1 : quand ils ne veulent pas se donner la main…

D’après Walenkamp MJ et al., communication orale HDI2.2, actualisé

Le diagnostic de GHI (insensibilité à l’hormone de croissance) peut être simple à suspecter lorsque le tableau clinique est classique (retard de croissance sévère, petit visage poupin), avec un profil de sécrétion normale de la GH (hormone de croissance). Parfois, le tableau clinique est variable ou moins sévère, ce qui rend le diagnostic plus difficile. Le Dr Walenkamp nous propose une approche diagnostique claire : une évaluation clinique amenant à des dosages biologiques qui aboutissent éventuellement à une recherche génétique.

Dans un 1er temps, il faut rechercher les formes secondaires de GHI, comme les maladies inflammatoires chroniques, le diabète de type 1, les maladies hépatiques, la malnutrition. En effet, l’interprétation du taux d’IGF1 est parfois un challenge, notamment si l’état nutritionnel n’est pas optimal. 

Lorsqu’il n’y a pas de déficit en GH, chaque niveau de la voie de signalisation GH-IGF1 peut être atteint, et le dosage des protéines de transports de l’IGF1 peuvent aider à affiner le diagnostic : IGFBP3, ALS, GHBP (GH binding protein) ainsi que la prolactine.

Les protocoles des tests de génération de l’IGF1 ne sont pas uniformisés entre les centres, et les critères de diagnostic sont trop stricts pour les formes modérées de GHI.

Le profil biologique peut nous orienter vers un type de mutation (tableau). Il peut s’agir d’une mutation du récepteur de la GH, d’une anomalie de signalisation de la GH, d’une mutation ou délétion du gène de l’IGF1, du récepteur de l’IGF1 (IGF1R) ou d’une protéine de transport de l’IGF1.

ESPE2019-HDI2-2_Dia1_V1

L’analyse génétique est réalisée chez des patients sélectionnés sur le plan clinique (taille < −3 DS ou très éloignée de la taille cible, anomalies phénotypiques classiques, histoire familiale de petites tailles ou de consanguinité) et biologique. Que ce soit un séquençage de gène candidat, d’un panel de gènes ou de la réalisation d’un exome, plus de la moitié des patients n’auront pas de diagnostic. 

Il est indispensable d’avoir une interprétation des résultats trouvés afin de savoir si le variant correspond au tableau clinique et biologique du patient (son caractère pathogène ou non). De nouveaux variants pathogènes ont été décrits dans le GHI de forme modérée, notamment au niveau de la protéine STAT5B (signalisation de la GH) et également dans les anomalies d’IGF1R. 

En conclusion, une équipe pluridisciplinaire associant pédiatres, pédiatres endocrinologues, hormonologistes et généticiens est nécessaire pour faire le diagnostic de GHI.