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Interruption de tige : nouveaux gènes à confirmer

D’après Correa FA et al., abstr. OR06-6, actualisé

Le syndrome d’interruption de tige hypophysaire (SIT) constitue la malformation la plus fréquemment retrouvée dans les déficits hypophysaires constitutionnels multiples (CPHD). Le mécanisme étiologique sous-jacent reste le plus souvent méconnu, moins de 10 % de causes génétiques ayant été rapportées par les différentes équipes par une approche génétique classique. Depuis l’approche globale, certains gènes ont émergé, mais leur implication doit être souvent confirmée. 

L’équipe deIvo J.P. Arnhold et Bérénice B. Mendonca rapporte son expérience d’utilisation de Whole-Exome Sequencing (Technique llumina NextSeq) réalisée en trio (cas index et les 2 parents) pour 11 patients. 

Après analyse bio-informatique selon les références actuelles, 116 variants alléliques rares ont été identifiés, situés dans des exons ou des sites d’épissage : 47 de novo, 20 homozygotes, 48 composés hétérozygotes et 1 lié à l'X. Parmi ceux-ci, 11 gènes ont une corrélation avec les malformations du système nerveux central, les défauts de la ligne médiane ou les déficits hormonaux.

Fernanda A. Correa a décrit 4 d’entre eux : 

• mutation de ELF4, gène lié à l’X chez 2 frères atteints. Ce facteur de transcription est impliqué dans l’arrêt du cycle cellulaire des lymphocytes CD8 et a été auparavant associé à un déficit isolé en hormone de croissance avec hypogammaglobulinémie ;

• mutation de CC2D2A, gène impliqué dans la fonction ciliaire et précédemment décrit dans les syndromes de Joubert, COACH ou Meckel ;

• mutation hétérozygote de IFT140 chez une patiente avec une forme syndromique complexe (colobome, malformation vasculaire et fente labiopalatine) selon une pénétrance incomplète. Ce gène a précédemment été impliqué dans la dysplasie thoracique à côtes courtes 9 avec ou sans polydactylie et la rétinite pigmentaire ;

• anomalie de LCMT1 chez une patiente avec un déficit hypophysaire multiple. Aucune pathologie humaine ou animale n’est actuellement rapportée, mais ce gène a été associé dans les études génomiques globales au phénotype de fente labiopalatine.

Cette approche globale augmente encore le nombre potentiel d’acteurs impliqués dans le SIT, mais il faudra attendre la validation par d’autres études pour confirmer leur rôle dans ce syndrome.