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Et l’ovaire des hommes transgenres, il survit ?

Daprès Greenman Y et al., abstr. OR11, actualisé

Bien que des grossesses aient été rapportées chez des hommes transgenres (précédente dénomination F to M) ayant interrompu leur traitement, les effets à long terme du traitement par la testostérone sur la fertilité restent inconnus. Cette équipe israëlienne a étudié, dans une étude prospective ouverte, le bilan avant puis à 12 mois de traitement postpubertaire par testostérone (T) i.m. de 32 jeunes hommes transgenres (23 ± 6 ans).  

Les taux d’AMH ont diminué de 5,6 ng/ml  avant traitement à 4,9 ng/ml à M12 (p = 0,036). Le compte folliculaire antral échographique et l'épaisseur endométriale ne se sont pas modifiés. Sous traitement, la T est passée de 0,84 à 7 nmol/l mesurée à J10 de l’injection (p < 0,0001), et l’estradiol de 90 à 55,4 pmol/l (p = 0,0013). La LH a diminué de 7,5 à 3,8 mUI/ml (p = 0,0012), mais pas la FSH, passée de 5,1 à 4 mUI/ml (p = 0,07).

Les auteurs concluent que le maintien de l’AMH normale, corrélé à un compte folliculaire antral inchangé sont des arguments pour une réserve ovarienne préservée. Notons que 32 % de ces hommes étaient mariés, qu’aucun n’avait d’enfant, mais que 77 % ont exprimé le désir d'en avoir. 

Cette étude préliminaire intéressante, qui nécessite d’être reproduite sur une plus grande cohorte de patients, milite en faveur de l’absence de détérioration de la fonction ovarienne du traitement par T après la fin de la puberté, à court terme, chez les hommes transgenres souhaitant conserver leurs ovaires, soit la moitié des hommes de cette cohorte. 

01-J1-CB-OR11-01