On soupçonne depuis longtemps que la vitamine D a un rôle important bien au-delà de la simple facilitation de l’absorption intestinale du calcium et du phosphore cruciale pour la minéralisation du squelette. En particulier, l’association entre carence en vitamine D et incidence augmentée de pathologies auto-immunes ou dys-immunitaires a été décrite à de nombreuses reprises. Dans cette étude, 880 femmes ont été randomisées pour recevoir quotidiennement, pendant les 2 derniers trimestres de la grossesse, soit 400 UI soit 4 400 UI de vitamine D. Un des nombreux résultats de ce travail est de montrer que les enfants nés de mères exposées à une plus forte dose de vitamine D pendant la grossesse (taux moyen de 250 HD maternelle d’environ 35 ng/ml) ont moins d’asthme du nourrisson et d’épisodes de bronchite sifflante que les enfants de l’autre groupe. La réponse de l’immunité immune et de l’immunité adaptative étudiées à partir des cellules du sang du cordon est meilleure pour ces enfants, avec des taux plus élevés d’interféron et d’IL17, une interleukine importante pour la défense antimicrobienne (figure). 

Pour une fois, les résultats des études in vitro sont concordants avec les observations cliniques prospectives... même si les mécanismes vitamine D-dépendants qui modulent l’immunité semblent totalement différents chez le jeune enfant et chez l’adulte.