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Biothérapies chez l’enfant : quelle place et quels effets ?

D’après Seyger M et al., abstr. D1T01.1E, actualisé

Chez l’adulte, les biothérapies ciblant spécifiquement les cytokines (TNF-alpha, IL-17, IL-13, IL-4) sont efficaces, bien tolérées et elles représentent une alternative sûre aux traitements systémiques. Chez l’enfant, il y a aujourd’hui 4 biothérapies approuvées par l’EMA (european medical agency), dont 3 dans le psoriasis : l’étanercept depuis 2009 (0,8mg/kg) pour les enfants de plus de 6 ans, l’adalimumab (0,8mg/kg) et l’ustékinumab (< 60 kg : 0,75 mg/kg ; > 60 kg : 45 mg) depuis 2015 pour les enfants de plus 4 et 12 ans respectivement. Dans les essais de phase 3, les résultats sont très intéressants avec l’obtention d’un PASI 75 dans 58 % cas pour l’adalimumab à la semaine 16 et dans 80 % des cas pour l’ustékinumab à la semaine 12. Les données de sécurité tolérance sur le long terme sont rassurantes. Les infections restent la principale complication mais elles sont très rarement graves. À l’inverse, le méthotrexate entraîne plus d’effets indésirables sévères (Bronckers et al., 2017). À noter également qu’aucun cas de néoplasie n’a été imputé aux biothérapies. Dans une étude française récente de “vraie vie” (Phan et al.), 134 enfants ont été traités pour un psoriasis sévère par adalimumab, étarnercept ou ustékinumab. Sept évènements indésirables sévères (3 infections, 2 pertes de poids, une poussée de psoriasis et un malaise) ont été déclarés pour une durée cumulée de traitement de 232 ans.  

Le dupilumab est approuvé (AMM européenne), mais pas encore remboursé, depuis le 1er août 2019 pour les adolescents de 12-17 ans ayant une dermatite atopique modérée à sévère, candidats à un traitement systémique. Les résultats sont encourageants avec un EASI 75 à 41 % à la semaine 16. Une autorisation d’utilisation temporaire vient d’être accordée, pour les patients adolescents en impasse thérapeutique ou en difficulté.

Les biothérapies sont généralement associées à moins d’effets indésirables que les traitements systémiques conventionnels. Dans le psoriasis et la dermatite atopique, elles sont efficaces et montrent un profil de sécurité rassurant. Il est nécessaire de poursuivre le recueil de leurs effets indésirables sur le long terme pour étendre leur utilisation chez l’enfant, d’autant plus que de nouvelles biothérapies arrivent dans les 2 maladies.

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