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Dupilumab dans la vraie vie de la dermatite atopique : ça donne quoi ?

D’après Flohr C et al., abstr. D1T01.3D, actualisé

Le dupilumab, première biothérapie indiquée dans la dermatite atopique, constitue un vrai chamboulement de sa prise en charge. Les premières données de vraie vie ont été présentées avec notamment de nouvelles données sur la tolérance. Les essais cliniques randomisés contrôlés (RCTs) imposent des critères de sélection stricts qui ne reflètent pas toujours la pratique quotidienne et par conséquent il est primordial de réaliser une surveillance au long cours des nouveaux médicaments et de recueillir des données en vie réelle. Les résultats des essais sur le long terme montrent une amélioration de 80 % de l’EASI maintenu à 52 semaines sous dupilumab contre 45 % dans le groupe placebo.

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Concernant les données de vraie vie, l’étude de Faiz et al. (241 patients) retrouvait une amélioration de 60 % de l’EASI à 16 semaines chez des patients qui avaient tous reçu antérieurement des traitements immunosuppresseurs.

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Dans la cohorte de Deleuran et al. (1491 patients) les patients avaient une réduction de 90 % du score EASI à la semaine 76. 

Concernant les données de tolérance des RCTs, les données des études SOLO 1 et 2 à 16 semaines (n = 1376) et CHRONOS à 52 semaines (n = 740) ont conclu qu’il n’était pas nécessaire de réaliser une surveillance biologique chez les patients sous dupilumab. Dans une méta-analyse de ces RCTs, le risque de conjonctivite était de 2,64 par rapport au placebo (Ou et al.). Ce risque avait été initialement peu rapporté dans les premiers essais, mais rapidement mis en avant dans la vraie vie avec une prise en charge complexe du fait d’une physiopathologie encore mal élucidée. Dans l’étude de Faiz et al., les atteintes oculaires atteignaient 28 % des patients. Les recommandations d’experts proposent d’informer le patient sur le risque de conjonctivite dès l’initiation du traitement. Le dermatologue peut initier un traitement lubrifiant oculaire avant d’adresser à l’ophtalmologue mais les prescriptions de collyres (corticoïde, ciclosporine ou tacrolimus) restent du domaine en général de l’ophtalmologue. Les antécédents de conjonctivite ne sont pas une contre-indication au dupilumab et il est important de noter que les symptômes oculaires peuvent régresser malgré la poursuite du traitement.

Le dupilumab est un traitement efficace dans la dermatite atopique, les données en vraie vie sont rassurantes mais incitent à informer le patient du risque de conjonctivite dès l’initiation du traitement et à adresser le patient à l’ophtalmologue, si un traitement symptomatique n’amende pas les symptômes rapidement. 


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