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Hidradénites suppurées en échec thérapeutique : intensification ou association de l’adalimumab ?

D’après Molina-Leyva et al., abstr. P0033, actualisé

L’adalimumab est le seul biologique autorisé (mais non remboursé encore en France) au cours de l’HS, et les possibilités thérapeutiques sont de toutes façons réduites chez les malades modérés à sévères. D’où l’importance d’optimiser cette molécule avant d’envisager des changements thérapeutiques hors AMM ou mal évalués.

Cette équipe espagnole a analysé 3 voies différentes d’optimisation de l’adalimumab, chez les malades insuffisamment répondeurs. Option A : augmentation de la posologie à 80 mg toutes les semaines (rythme habituel) ; option B : adalimumab 80 mg toutes les 2 semaines et 8 mg de dexaméthasone en pulse également toutes les 2 semaines ; option C : 40 mg d’adalimumab toutes les semaines et 4 mg de dexaméthasone oral toutes les semaines également.

Sur les 9 patients étudiés, 2 ont été inclus dans le bras A, 4 dans le bras B et 3 dans le bras C. 

Tous étaient en stade de Hurley III. La durée du traitement antérieur par adalimumab était de 67 semaines en moyenne.

A S12, tous les malades étaient améliorés en ISH4 (International Hydradenitis suppurative Severity score), échelle de prurit NRS et échelle de douleur. L’amélioration était encore plus nette dans le bras intensification.

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Il n’y pas eu de signal d’intolérance dans aucun des 3 bras, seulement des problèmes de sommeil sous dexaméthasone, ce qui était assez attendu avec un corticoïde.

En conclusion, les stratégies d’intensification ou de combinaison thérapeutique semblent intéressantes au cours des HS résistantes traitées par adalimumab. Ceci est important dans le contexte d’un arsenal thérapeutique très restreint pour cette maladie et afin d’éviter de prescrire des molécules hors AMM.

Le choix des corticoïdes peut être discuté ; autant les injections intralésionnelles sont souvent effectuées, autant la voie systémique évaluée par cette équipe était très audacieuse. Il faudrait bien sûr plus de malades pour conclure, mais si l’on se rappelle que l’HS n’est pas une maladie infectieuse mais inflammatoire, une telle stratégie peut en effet avoir du sens.


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