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Traitement du psoriasis unguéal par anti-IL23 en vie réelle : résultats d’efficacité et de sécurité à 52 semaines
L'atteinte unguéale est généralement rapportée chez 40 à 50 % des patients psoriasiques et elle est considérée par de nombreux auteurs comme l'un des facteurs de risque les plus importants pour le développement d'un rhumatisme psoriasique (RP). De plus, les patients atteints de psoriasis unguéal (PU) rapportent souvent des difficultés à effectuer certaines tâches de la vie quotidienne, avec un impact important sur leur qualité de vie (QDV). La prise en charge est complexe et le choix thérapeutique dépend de nombreux facteurs. Les thérapies topiques sont habituellement inefficaces et les injections intra-lésionnelles de corticoïdes, douloureuses. Récemment, plusieurs classes thérapeutiques (biologiques et petites molécules) ont été approuvées pour le traitement du psoriasis modéré à sévère. Ces agents ont tous montré une efficacité significative dans le psoriasis (PsO) avec des résultats intéressants également dans les PU, même si pour les anti-IL-23 (guselkumab, risankizumab et tildrakizumab) il existe encore peu de données.
Dans cette étude prospective italienne monocentrique, l'efficacité et l'innocuité des anti-IL23 chez des patients atteints de PU ont été évaluées en vie réelle.
Vingt patients adultes (8 femmes et 12 hommes) atteints de PU des mains et des pieds ont été inclus. Neuf patients ont reçu du guselkumab, 7 du risankizumab et 4 du tildrakizumab. Les traitements ont été administrés conformément au schéma posologique approuvé. L'efficacité a été évaluée aux semaines 0, 4, 24 et 52 à l'aide du Dermatologic Life Quality Index (DLQI) et du Nail Area Psoriasis Severity Index (NAPSI).
Au départ, le NAPSI moyen était de 77,6 ± 24. Aucune différence n'a été mise en évidence entre le départ et la semaine 4. Le NAPSI s'est grandement amélioré à la semaine 24 avec près de 60 % des patients atteignant le NAPSI75 et 40 % le NAPSI50. À la semaine 52, près de 75 % des patients ont atteint le NAPSI90 (figure 1).
Aucun effet indésirable n'a été rapporté chez les patients de l'étude. Dans une analyse de sous-groupe, les patients avec risankizumab ont eu des résultats plus rapides à la semaine 4 et 24, mais les 3 groupes étaient comparables à la semaine 52 (p = 0,956).
Les résultats de l’étude, bien que préliminaires, rapportent une efficacité des anti-IL 23 dans le PU en vie réelle avec un impact positif en termes de réponse clinique (figure 2) et d'amélioration de la qualité de vie.