Envoyer à un confrère
Merci de saisir l’e-mail de votre confrère :
Récidive postopératoire dans la maladie de Crohn : attention aux lésions anastomotiques !
Cette étude prospective multicentrique française a étudié l’impact des différentes lésions endoscopiques observées 6 mois après une résection iléocæcale sur le risque de récidive clinique, dans la maladie de Crohn. Une nouvelle classification endoscopique séparant les lésions anastomotiques et iléales a été utilisée (Ax : lésions anastomotiques ; Ix : lésions iléales néoterminales évaluées selon le score de Rutgeerts). 225 patients ont été suivis en moyenne pendant 3,8 années après la chirurgie.
La survie sans récidive clinique était significativement plus courte chez les patients présentant des lésions iléales à l'endoscopie postopératoire précoce, quelle que soit leur gravité (survie sans récidive clinique : 68, 33 et 39 mois, respectivement, pour I0, I1 et I2I3I4 ; p = 0,0003). Les patients présentant des ulcérations anastomotiques hémi-circonférentielles (A2) ou circonférentielles (A3) avaient plus de manifestations occlusives anastomotiques que les patients sans (A0 versus A2A3 ; p = 0,01) (figure).
Une classification séparant les lésions anastomotiques et iléales pourrait donc être plus appropriée pour définir la récidive endoscopique postopératoire. L’atteinte de l’anastomose au moins hémi-circonférentielle est associée à un sur-risque de complications sténosantes. Les patients présentant des lésions iléales, y compris des lésions légères (I1), pourraient bénéficier d'un traitement intensifié.