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Thématique : Reproduction

Les essentiels (4)

Reproduction
Le séquençage d’exome lève le voile !

À ce jour, seules les délétions complètes d’AZFa ou d’AZFb permettent de récuser le recours à une biopsie testiculaire (TESE) chez un patient présentant une azoospermie non obstructive, car systématiquement associées à aucune chance de retrouver des spermatozoïdes. Néanmoins, cette situation ne concerne que 2 à 3 % de cette population d’hommes. L’équipe de Csilla Krausz a réalisé un séquençage d’exome chez 17 patients azoospermes avec TESE négative par arrêt de spermatogenèse. Chez 9 d’entre eux, ils ont identifié 7 variants pathogènes déjà évoqués dans la littérature (TEX11, TEX14, STAG3, DMRT1, MEI1, MEIOB, SYCE1), permettant ainsi de confirmer leur implication dans les troubles de la méiose en général puisque 4 d’entre eux étaient également possiblement impliqués dans l’infertilité féminine (STAG3, MEI1, MEIOB…

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Le dosage de kisspeptine trouverait-il un intérêt de routine ?

Nous connaissons bien le système des kisspeptines et son implication dans l’axe gonadotrope. Néanmoins, l'expression des kisspeptines n’est pas limitée à l’hypophyse. Les cellules du syncytiotrophoblaste expriment la kisspeptine, alors que leur récepteur (Kiss-1R) est exprimé à la fois par ces mêmes cellules et par celles du cytotrophoblaste. Bilban et al. (J Cell Sci) avaient rapporté en 2004 que ce système était impliqué dans la régulation de la migration trophoblastique, empêchant un développement aberrant du trophoblaste. L’équipe du Pr Dhillo a évalué les taux de kisspeptine chez 1 018 femmes enceintes, confirmant les précédentes observations, à savoir que ces taux évoluaient de manière linéaire au cours de la grossesse (r2 0,2348 ; p < 0,0001) et étaient plus faibles chez les patientes obèses et…

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La fin d’un tabou ?

Combien de fois la sexualité féminine aura été mise au... placard ? Surtout lorsqu’il s’agit de possibles conséquences de la contraception hormonale. Comme si nous devions appliquer à la contraception féminine le fameux adage : boire ou conduire, il faut choisir ! Linda Vignozzi a débuté sa conférence en rappelant les mécanismes physiologiques de la sexualité féminine, au-delà de la simple boucle désir/plaisir des années 1970. Le clitoris est l’organe féminin correspondant au pénis, il possède 2 corps caverneux qui s’insèrent sur les bulbes vestibulaires. Néanmoins, le contrôle de son érection, tout comme celui de la lubrification vaginale, n’ont pas fait l’objet de recherches approfondies. S’appuyant sur les données de la littérature concernant le rôle des androgènes sur le désir sexuel, notamment…

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L’Homme : une espèce en voie de disparition comme les autres ?

Dans ce symposium consacré aux perturbateurs endocriniens, il était impossible de ne pas parler de déclin spermatique. Revue de la littérature à l’appui, Aleksander Giwercman de l’université de Lund en Suède a présenté les données illustrant ce déclin évoluant depuis 1930, sans faire de discours alarmiste ou pronostique compte tenu des réserves méthodologiques que l’on peut opposer à ces études. A. Giwercman a d’ailleurs terminé son exposé en observant que la numération spermatique pouvait finalement illustrer un état de santé se dégradant puisqu’il a été montré qu’une diminution de la numération spermatique était corrélée à un sur-risque cardiovasculaire et de survenue d’un diabète (figure 1). L’exposition aux perturbateurs endocriniens pendant la vie fœtale serait, bien entendu, un facteur clé du déclin…