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Efficacité et sécurité du mépolizumab dans les syndromes hyperéosinophiliques : résultats d’une étude de phase 3 contre placebo

D'après Roufosse F et al., abstr. S219, actualisé

Le syndrome hyperéosinophilique (SHE) est une maladie rare, caractérisée par une hyperéosinophilie sanguine et des dysfonctions au sein des tissus, dont le facteur de prolifération est l’interleukine 5 (IL5). L’utilisation d’un anticorps monoclonal anti-IL5 pourrait représenter un intérêt potentiel de traitement.  Ainsi F. Roufosse nous présente une étude de phase 3 randomisée vs placebo mené avec un anticorps monoclonal anti -IL5, le mépolizumab. Des études précédentes ont démontré son intérêt dans les asthmes avec hyperéosinophilie et dans la granulomatose éosinophilique avec polyangéite. Dans cette étude, le mépolizumab a été administré à la posologie de 300 mg sc/semaine pendant 32 semaines (vs placebo) chez des patients présentant un SHE (avec mutation PDGF récepteur négatif) évoluant depuis plus de 6 mois, avec un compte d’éosinophiles > 1 G/L ou au moins 2 évènements « Flare » (manifestation clinique réclamant une corticothérapie > 10 mg/j pendant 5 jours ou l’utilisation d’un cytotoxique ou d’un immunosuppresseur ) dans les 12 mois précédents. L’objectif principal était le pourcentage de patients ayant présenté un Flare au cours des 32 semaines de traitement et  les objectifs secondaires étaient le délai avant la survenue d’un premier Flare, le taux annualisé de  Flares  et le pourcentage de patients ayant présenté un flare entre les semaines 20 et 32. 

Parmi chez les 108 patients randomisés, le mépolizumab a induit une diminution de 50 % vs placebo du pourcentage de patients ayant présenté un flare au cours de l’étude, de 28 % sous mépolizumab vs 56% dans le groupe placebo (HR = 0,28 ; IC95 : 0,12-0,64 ; p = 0,003)

Une diminution de 66 % du taux annualisé de flares est aussi observé, de 0,50 sous mépolizumab vs 1,46 sous placebo avec un HR à 0,34 (p < 0,001). De même, au cours de la période allant de la semaine 20 à la semaine 32, 17 % des patients traités par mépolizumab ont présenté un flare vs 35 % sous placebo (HR = 0,33 ; p = 0,022). 

Dans cette étude, le traitement par mépolizumab ne suggère pas de surtoxicité comparé au placebo, les EIs étant comparables (bronchites, diarrhées, migraines, rhinopharyngites).

Conclusion : le mépolizumab est le premier traitement ayant démontré une réduction du risque de flare chez des patients présentant un SHE (avec mutation PDGF récepteur négatif) et ce,  sans augmentation de toxicité.

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