• Avec le soutien institutionnel de
    Novartis reminding medicine

Ibrutinib et vénétoclax en 1re ligne dans la LLC : résultats de l’essai CAPTIVATE

D’après Siddiqi T et al., abstr. S158, actualisé

L’association ibrutinib et vénétoclax présente deux intérêts majeurs : d’une part il s’agit d’un traitement exclusivement oral et, d’autre part, l’effet synergique de cette association permet d’agir simultanément sur les compartiments ganglionnaires et sanguins de la maladie. Cette association a été évaluée en traitement de 1re ligne de la LLC dans l’essai de phase 2 CAPTIVATE. Le schéma de traitement comportait 3 cycles initiaux avec ibrutinib en monothérapie, suivis par 12 cycles associant ibrutinib et vénétoclax. Cet essai comprenait 2 cohortes de patients : une 1re cohorte avec une durée fixe de traitement et une 2e cohorte de patients qui étaient randomisés à l’issue de cette séquence thérapeutique entre ibrutinib vs placebo si la maladie résiduelle (MRD) était négative, ou ibrutinib vs ibrutinib + vénétoclax si la MRD était toujours détectable à l’issue de la phase initiale de traitement. Lors de ce congrès, les résultats de la 2e cohorte de patients (traitement guidé par la MRD) ont été présentés. Ce ne sont toutefois que des résultats intermédiaires puisqu’ils ne concernent que l’efficacité et la tolérance du traitement au terme de la première phase de traitement (après les 3 cycles d’ibrutinib en monothérapie suivis des 12 cycles associant ibrutinib et vénétoclax, les résultats concernant la randomisation selon la MRD à l’issue de cette 1re phase de traitement n’étant pas encore disponibles).

Au total, 154 patients ont été inclus dans cette cohorte avec un âge médian de 58 ans. La voie P53 était altérée pour 20 % des patients, et 59 % avaient un statut IGVH non muté. Cet essai a montré que les trois premiers cycles de traitement par ibrutinib en monothérapie permettaient de réduire la proportion de patients à haut risque de syndrome de lyse avant d’introduire le vénétoclax : cette proportion passait de 24 % avant de débuter le traitement, à 2 % après les 3 cycles d’ibrutinib permettant ainsi d’initier le vénétoclax en ambulatoire pour 82 % des patients. A l’issue des 12 cycles de traitement, le taux de réponse globale était de 97 % avec 51 % de réponses complètes. La proportion de patients obtenant une MRD < 10-4 était de 73 % dans le sang et 72 % dans la moelle à l’issue des 12 cycles associant ibrutinib et vénétoclax. L’obtention d’une MRD < 10-4 dans la moelle était indépendante des caractéristiques initiales de la maladie (statut IGVH, altération de P53, caryotype complexe). Le profil de tolérance est satisfaisant avec 90 % des patients ayant pu terminer les 12 cycles de traitement.

Au total, cette association offre l’avantage d’être une combinaison de traitements administrés uniquement par voie orale avec une initiation du vénétoclax possible en ambulatoire dans la très grande majorité des cas, et qui permet d’obtenir une proportion élevée de MRD négative dans le sang et la moelle. Un suivi plus long est cependant nécessaire pour obtenir des données matures concernant la survie sans progression et la survie globale chez ces patients.


Découvrez nos publications