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La copeptine est-elle utile pour le diagnostic de diabète insipide ?

D'après Boehm E et al., abstr. MON-270, actualisé

Le diagnostic de diabète insipide (DI) repose sur la mesure indirecte du sodium sanguin et urinaire et de l'osmolalité. Le diagnostic est souvent fastidieux pour le clinicien et inconfortable pour le patient. La copeptine est la partie C-terminale de l’hormone antidiurétique (ADH) et fournit une mesure directe de la réponse posthypophysaire au stress hyperosmolaire [1].

Afin d’évaluer la précision diagnostique de la copeptine chez les patients atteints de DI central comparés à des sujets qui ont subi une chirurgie hypophysaire sans développer de DI, 56 échantillons de 22 sujets (13 femmes, 9 hommes, âge moyen 54 ans) ont été analysés. Deux sujets ont guéri de leur DI, ont été sevrés avec succès du traitement par desmopressine et reclassifiés en "non DI". La copeptine était plus basse dans le groupe DI que dans le groupe non DI (p = 0,013), tandis que la natrémie, l'osmolalité et l'osmolalité urinaire étaient non différentes. La copeptine ne différencie pas le SIADH du "non DI". Après exclusion des échantillons de "non DI" ayant une natrémie ≤ 140 mmol/L, un seuil de copeptine de 2,9 pmol/L prédit un DI, avec une sensibilité de 92 % et une spécificité de 90 %.

Conclusion : une concentration de copeptine < 3,0 pmol/L en même temps qu'une natrémie > 140 mmol/L prédit le DI central (avec des sujets ayant bénéficié d’une chirurgie hypophysaire sans DI postopératoire comme témoins).


Références

1. Fenske J et al. Copeptin in the Diagnosis of Diabetes Insipidus. N Engl J Med 2018;379(18):1784-86.