European Thyroid Association
Budapest, 7-10 septembre 2019
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Comment prédire la résistance à l'IRAthérapie ?
Les cancers thyroïdiens différenciés de souche folliculaire sensibles à l’IRAthérapie sont de meilleur pronostic. En effet, la dédifférenciation des cellules cancéreuses va conduire entre autres à une perte d’expression du symporteur de l’iode et du sodium (NIS), avec pour conséquence une impossibilité à capter l’iode, ce type de cancer devenant alors radiorésistant (réfractaire à l’IRAthérapie). Il serait intéressant de pouvoir déterminer le plus tôt possible dans la prise en charge des patients si la tumeur peut capter l’iode, afin de proposer un traitement adapté à chacun.
Le Dr Crezee a présenté un travail de biologie moléculaire du cancer initial chez 2 groupes de patients, 35 définis comme radiosensibles et 28 comme radiorésistants, avec l’objectif d’identifier les marqueurs prédictifs de la réponse à l’IRAthérapie. Les anomalies moléculaires classiquement associées à ce type de cancer (mutations des oncogènes BRAF, RAS, réarrangements chromosomiques) ne semblaient pas discriminantes (à noter simplement des mutations du promoteur de TERT plus fréquentes dans le groupe des cancers radiorésistants). En revanche, l’étude du profil d’expression des gènes par transcriptome a mis en évidence une surexpression du facteur de croissance IGF2 dans les cancers définis comme radiorésistants (figure), et cela indépendamment du sous-type histologique.
Ce travail préliminaire sur une série relativement modeste de patients, à partir de la tumeur primitive, impliquant des critères de radiosensibilité discutables, nécessite des travaux de validation pour déterminer si le niveau d’expression d’IGF2 permettra à terme de décider d’un traitement par l’iode à la carte.
