European Thyroid Association
Budapest, 7-10 septembre 2019
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Intérêt du laser pour traiter les récidives ganglionnaires de cancer thyroïdien
La thermoablation par laser, guidée par échographie, a été évaluée chez 32 patients présentant une récidive ganglionnaire (1 à 2 ganglions envahis) de cancer thyroïdien (24 carcinomes papillaires, 4 folliculaires et 4 médullaires), préalablement traité par chirurgie et par iode 131. La quantité d’énergie délivrée était de 500 à 6 000 J selon le volume métastatique (taille des lésions comprise entre 1 et 2,5 cm pour le plus grand diamètre). Les données présentées ici concernent la douleur (questionnaire FACT-H&N soumis au patient 7 jours après la chirurgie ou après le laser) et la qualité de vie (questionnaire UW-QOL H&N soumis au patient 6 mois après la procédure).
Un an après le traitement par laser, le volume tumoral avait diminué de façon significative (figure 1), et aucune complication n’était rapportée.
Le questionnaire FACT-H&N a été soumis à 20 patients, à la fois après chirurgie et après laser. Les douleurs importantes étaient significativement plus fréquentes après la chirurgie (figure 2) , de même que le score cumulé de douleur.
Les domaines cités comme les plus importants en termes de qualité de vie étaient l’apparence au niveau cervical, l’activité et la parole. Concernant les altérations esthétiques et de la parole, les scores étaient similaires pour la chirurgie et pour le laser.
Le traitement par laser des récidives ganglionnaires chez les patients atteints de cancer thyroïdien réfractaire à l’iode semble donc efficace pour contrôler la maladie, mais également bien toléré et moins douloureux que la chirurgie, avec une influence minime sur la qualité de vie et les activités quotidiennes et professionnelles des patients. Les indications potentielles sont les récidives dans des zones non critiques après curage cervical et l’existence d’une maladie résiduelle chez des patients à haut risque chirurgical. Le traitement par laser peut être combiné à un traitement par ITK (inhibiteurs de la tyrosine kinase), ou permettre de le différer.
