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Docteur, j’ai encore mal malgré l’anti-TNF !

D’après Palsson O et al., abstr. OP0001, et Roseman C et al., abstr. OP0112, actualisés

L’inflammation est sous contrôle et pourtant votre patient a toujours mal… Cette situation fait définitivement partie du quotidien d’un rhumatologue.

Roseman et al. (OP0112) ont évalué la persistance d’une douleur inacceptable (EVA > 40 mm) dans l’année suivant l’introduction d’un traitement anti-TNF, et ce malgré un bon contrôle de l’inflammation (CRP < 10 mg/l et ≤ 1 articulation gonflée). Á partir du registre suédois SSATG (South Swedish Arthritis Group), ils ont inclus 352 patients avec un rhumatisme psoriasique plutôt ancien (10 ans d’évolution en moyenne) ; 48 % étaient des femmes et l’âge moyen était de 47 ans. 54 % des patients ont reçu de l’étanercept, 28 % de l’adalimumab et 16 % de l’infliximab, en association avec le MTX pour deux tiers des patients. 85 % des patients rapportaient une douleur inacceptable à l’introduction de l’anti-TNF, puis 43 % à 3 mois, et ce chiffre se stabilisait par la suite avec toujours 39 % des patients qui restaient douloureux à 12 mois (figure). La proportion de patients douloureux malgré un bon contrôle de la composante inflammatoire du rhumatisme psoriasique ne variait que très peu dans le temps, entre un quart et un tiers, même chez les bons répondeurs.

LR-ej-EULAR-2019_OP0112

C’est également un des messages de Palsson et al. (OP0001) qui se sont intéressés à la prescription d’AINS 2 ans avant et 2 ans après la mise sous anti-TNF ainsi qu’au lien entre la quantité d’AINS consommée et l’activité du rhumatisme. Á partir du registre ICEBIO (registre national des patients recevant un bDMARD pour rhumatisme inflammatoire en Islande), ils ont inclus 952 patients ayant une PR (n = 366), une SpA (n = 218), un rhumatisme psoriasique (n = 251) ou une arthrite non classée (n = 117). Ces patients, qui consommaient logiquement une plus grande quantité d’AINS que la population générale, diminuaient significativement leur consommation après l’introduction d’un anti-TNF. Étonnamment, quand ils s’intéressaient aux 20 % plus grands consommateurs d’AINS, ces derniers avaient des scores fonctionnels (EVA, HAQ) plus élevés mais pas objectivement de plus grande activité de la maladie (nombre d’articulations gonflées, EVA médecin).

Ces données confirment une nouvelle fois qu’une part de douleur non inflammatoire est bien là, et il est nécessaire de bien l’expliquer à nos patients lors de la mise en route d’un anti-TNF. 



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