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Dans la PR réfractaire, la neurostimulation fait des vagues

D’après Genovese MC et al., abstr. LB0009, actualisé

Ces dernières années, les liens entre le système nerveux et le système immunitaire ont suscité beaucoup d’intérêt et il existe des arguments pour suggérer qu’une modulation du système nerveux autonome (système parasympathique) pourrait avoir un effet bénéfique dans les pathologies inflammatoires. 

Dans cette étude de faisabilité, 14 PR actives et réfractaires (échec d’au moins 2 biologiques et/ou inhibiteurs de JAK) ont bénéficié de l’implantation d’un dispositif de stimulation du nerf vague au niveau du glomus carotidien, tout en poursuivant le méthotrexate. Après implantation, les patients étaient randomisés en 3 groupes : les témoins (pas de stimulation), un groupe neurostimulation de 1 minute/jour et  un groupe neurostimulation de 1 minute 4 fois/jour. Les critères d’évaluation (en  aveugle) étaient la tolérance ainsi que l’efficacité clinique à 12 semaines évaluées par le DAS28-CRP et la réponse IRM (score synovial RAMRIS).

Les 14 patients étaient en échec à 4,8 biologiques et avaient un DAS28-CRP à 5,94 en moyenne. La tolérance de l’implantation était correcte, avec toutefois la survenue d’une paralysie d’une corde vocale chez un patient et d’un syndrome de Claude Bernard-Horner chez un autre, régressifs et sans séquelle. À 12 semaines, la variation du DAS28-CRP était de -1,24 ± 0,88 dans le groupe stimulé x 1/j, de 0,38 ± 0,71 dans le groupe stimulé x 4/j et de 0,16 ± 0,21 dans le groupe témoin. Une réduction des cytokines pro-inflammatoires circulantes était retrouvée dans les groupes stimulés par rapport au groupe contrôle. Les scores de synovites IRM n’étaient pas significativement modifiés, mais il existait une tendance à un effet bénéfique structural dans les groupes stimulés.

La neurostimulation du nerf vague pourrait être une voie thérapeutique prometteuse chez des patients atteints de pathologies inflammatoires telles que la PR. La tolérance et l’efficacité d’une telle intervention devront être confirmées dans des études comportant plus de malades.



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