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Bye bye “Meine Liebe Herren” und Damen


Notre congrès se termine et c’est en France que nous nous retrouverons l’an prochain. Hasard du calendrier, c’est encore le couple franco-allemand que l’on remarque, associé d’une année à l’autre pour l’organisation du congrès de l’EULAR. En sport, l’expression consacrée est “le football est un jeu qui se joue à onze contre onze, et à la fin, c’est l'Allemagne qui gagne”. C’est vrai aussi en économie et, encore une fois, cela s’est vérifié dans la gestion de la pandémie COVID-19. Comment un pays frontalier a -t-il eu un nombre de décès cinq fois moins important que la France ? Les Allemands n’étaient pourtant pas aussi confinés que les Français. Ils pouvaient se déplacer au-delà d’un kilomètre sans attestation ni menace d’être sanctionné par un procès-verbal. En dehors du domaine de la santé, ils ont continué à travailler, comme le montrent les chiffres de la construction du BTP avec -40 % pour l’Hexagone et +2,1 % pour nos amis allemands. Une gestion “jupitérienne” en France et plus maternelle, par “Mutti Merkel”, en Allemagne, qui insistait sur le respect des gestes barrières et la responsabilité de chacun.
Le port du masque y a probablement été plus rapidement proposé à la population, tandis qu’en France on se questionnait sur la nécessité de porter un masque pour une maladie qui se transmet par des gouttelettes respiratoires expulsées par le nez ou la bouche, sur le type de masque à employer et sur la bonne façon de le mettre. Le système de santé allemand a absorbé sans trop de problème les cas sévères de COVID-19, et les Allemands ont même offert des respirateurs et des lits de réanimation à la France, qui était en difficulté. Selon les chiffres de l’OCDE, 35 % des emplois hospitaliers ne sont pas médicaux ou paramédicaux en France, contre 24 % en Allemagne. Cette dernière dispose d’une capacité en lits de réanimation presque 3 fois plus importante que la nôtre. En France, le nombre de lits n'a cessé de diminuer, passant de 468 000 en 2003 à moins de 400 000 aujourd’hui, nous mettant ainsi “en tension” à la première épidémie de grippe.
Le personnel soignant a répondu présent durant la crise sanitaire, au prix d’un engagement important, sans compter les heures passées pour éviter d’être submergé par la vague épidémique. Certains d’entre nous ont été infectés au travail. Espérons qu’ils seront maintenant remerciés, pas uniquement par des primes ou des médailles, mais aussi par une amélioration de leurs conditions de travail, de leurs salaires, et une reconnaissance par notre administration du travail accompli. Car me croiriez-vous si je vous disais que, pour avoir été en arrêt de travail pour cause d’infection COVID-19 à partir du 23 mars 2020, il m’a été décompté un jour de carence et 33 % de mon salaire les 13 jours restants alors que j’ai continué à travailler à mon domicile ? C’est une application des textes et des directives nationales, m’a-t-on expliqué.

Mon épouse, qui est allemande, me dit toujours “chez nous, c’est mieux”, et j’avais souvent l’occasion de lui donner des arguments pour dire que ce n’était pas toujours vrai, mais force est de constater qu’elle a raison pour cette gestion de la crise COVID-19.

À Paris, pour la prochaine manifestation EULAR !


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