La présence de signes de désorganisation des couches internes de la rétine (ou DRIL) est-elle un biomarqueur de bonne réponse aux injections intravitréennes de dexaméthasone dans l’OMD ?

L’objectif de cette étude, récemment publiée dans Acta Ophthalmologica, était d’analyser si la désorganisation des couches internes de la rétine (DRIL) est un biomarqueur de bonne réponse dans l’OMD (œdème maculaire diabétique) traité par un implant intravitréen de DEX (dexaméthasone). Cette étude rétrospective multicentrique internationale a inclus des yeux atteints d’un OMD traité par implants intravitréens de DEX avec un suivi de 12 mois après la 1^re injection. Une OCT maculaire initiale était réalisée afin de rapporter la présence de DRIL et d’autres caractéristiques structurelles OCT associées, puis les patients étaient suivis à 2, 4, 6 et 12 mois. 

Au total, 177 yeux (177 patients ; naïfs, n = 131; réfractaires, n = 46) ont été inclus. Les patients ne présentant pas de DRIL lors de la visite initiale ont eu un meilleur gain visuel et une meilleure diminution de l’épaisseur centrale rétinienne à 1 an (p = 0,03). De plus, il a été constaté une disparition des signes de DRIL situés à la limite entre le complexe cellules ganglionnaires-plexiforme interne et la couche nucléaire interne dans 75 % des cas (p < 0,001) et des DRIL entre la couche nucléaire interne et la couche plexiforme externe dans 35 % des cas (p = 0,004) (figure).