Édition virtuelle, 5-8 octobre 2020
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Efficacité à S24 du switch DTG/3TC chez des patients prétraités
L’allégement de traitement chez les patients traités efficacement est une stratégie pour réduire l'exposition aux antirétroviraux et leurs effets indésirables au long cours. Une question toujours posée est celle de l’impact de cet allégement chez des patients présentant des résistances archivées au VIH.
Dans cette étude rétrospective, l’inclusion a porté sur 61 patients avec au moins 6 mois de contrôle virologique sous traitement avant le passage sous bithérapie (lamivudine 3TC à 300 mg/j et dolutégravir 50 mg/j) sans considération de l’historique thérapeutique ou des échecs antérieurs. Pour 38 de ces patients, un test de résistance génotypique sur l’ADN proviral a été réalisé avant la mise sous DTG/3TC. Le délai médian entre le diagnostic de l’infection par le VIH et le passage à la bithérapie était de 12 ans. Plus de la moitié des patients avaient un nadir de cellules CD4 inférieur à 200 cellules/mm3 ; 26 % avaient eu un événement sida et 31 % (n = 19) avaient eu un test génotypique de résistance, motivé par un échec virologique. Sept d’entre eux présentaient une M184V/I archivée au niveau des cellules sanguines. En dehors de 2 échecs virologiques par mauvaise observance, le maintien de l’efficacité virologique était observé pour tous les autres patients, malgré les antécédents des patients en matière d’événements classant sida, d’échecs de traitement et de résistance archivée ; le problème des échecs selon les auteurs étant le manque d’observance. Il faut néanmoins nuancer ces résultats par le nombre limité de patients étudiés et la durée très courte d’observation, de 24 semaines seulement.