Édition virtuelle, 5-8 octobre 2020
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Impact de la résistance aux ARV sur les traitements actuels en un comprimé unique
Au sein de la cohorte ARCA, le but de l'étude était d’évaluer l'impact de la résistance chez 1 959 patients initiant un traitement en un comprimé unique soit naïf de traitement (TN), soit non virémique (TE-A) ou virémique (TE-V) (tableau).
Le score de sensibilité génotypique (GSS) était calculé à partir des génotypes réalisés entre 2015 et 2020, et considéré comme réduit à partir d’une résistance à au moins un ARV de l’association (GSS < 3 pour les combinaisons de 3 ARV, GSS < 2 pour les combinaisons de 2 ARV). Les associations en un comprimé unique étudiées étaient les suivantes : RPV/FTC/TAF, DOR/3TC/TDF, DRV/COBI/FTC/TAF, EVG/COBI/FTC/TAF, DTG/ABC/3TC, B/F/TAF, DTG/RPV et DTG/3TC.
La prévalence d'au moins une mutation de résistance était de 28,7 % (23,2 % pour INTI, 12,1 % pour INNTI, 5,7 % pour IP, 7,4 % pour INI). Le GSS était réduit dans 18 % des cas pour EVG/COBI/FTC/TAF, dans 14,8 % pour DTG/ABC/3TC, dans 14,7 % pour B/F/TAF, dans 13,7 % pour DTG/3TC, dans 12,8 % pour RPV/FTC/TAF, 11,9 % pour DOR/3TC/TDF, dans 11,6 % pour DRV/COBI/FTC/TAF et dans 6,5 % pour DTG/RPV avec des différences selon les 3 groupes de patients (figures). Le GSS était peu réduit chez les patients naïfs (0,3 à 2,3 %). En analyse multivariée, les facteurs associés à un GSS réduit chez les patients non virémiques étaient une exposition plus longue au traitement ARV pour toutes les associations, à l'exception du DTG/RPV. Néanmoins, un nombre plus élevé de lignes de traitement était associé à un GSS réduit pour cette association.
Dans cette cohorte italienne, la présence des mutations de résistance différant selon les antécédents et la durée du traitement antirétroviral montre un impact variable selon l’association fixe choisi.