Édition virtuelle, 5-8 octobre 2020
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Maintien du contrôle virologique sous la combinaison ténofovir/emtricitabine/bictégravir malgré la présence de la mutation M184V/I
La prévalence de la M184V/I peut être sous-estimée, car sa détection dans le plasma diminue au cours du temps, lors de la suppression virologique, alors qu’elle est souvent retrouvée archivée dans le réservoir des cellules sanguines. Cette étude a pour objectif de déterminer la prévalence de la mutation M184V/I chez 2 034 participants à 6 essais de traitement d’entretien par ténofovir/emtricitabine/bictégravir (B/F/TAF), bien contrôlés virologiquement, et d’évaluer l'impact de cette M184V/I sur la réponse virologique au B/F/TAF.
La mutation M184V/I était recherchée dans les génotypes historiques et dans le génotype ADN réalisé à l’inclusion dans l’essai de maintenance.
La mutation M184V/I a été détectée chez 182 patients bien contrôlés avec une fréquence globale de 10 % (182/1 825) variant de 3 % à 20 % selon les essais. La substitution au codon 184 la plus fréquemment détectée était la M184V.
La M184V/I était mise en évidence principalement sur le génotype réalisé sur l’ADN proviral (79 %) (figure 1), la détection sur les génotypes historiques étant seulement de 21 %. Le contrôle virologique sous B/F/TAF était maintenu chez 98 % (179/182) des patients avec M184V/I et chez 99 % (1 624/1 643) sans M184V/I. La M184V/I était associée à la présence d’autres mutations de résistance dans 81 % (figure 2).
B/F/TAF est un traitement antirétroviral de maintenance efficace, y compris chez les patients ayant une mutation M184V/I connue après un échec virologique ou identifié sur le génotype ADN avant le passage sous B/F/TAF.