Édition virtuelle, 5-8 octobre 2020
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Séroprévalence du SARS-CoV-2 en Italie et impact de l’infection SARS-CoV-2 sur le contrôle virologique du VIH
L’objectif de cette étude était d'évaluer la séroprévalence du SARS-CoV-2 chez les patients infectés par le VIH et l’impact de la pandémie sur le contrôle virologique du VIH. Jusqu'au 17 juin 2020, 52 072 tests sérologiques ont été réalisés chez 30 286 personnes. 496 (1,6 %) ont été faits chez des patients infectés par le VIH, soit 28,7 % (496/1 733) de l'ensemble de la cohorte italienne VIH de Modène. Les tests sérologiques étaient positifs chez 1 577 personnes (5,2 %), sans différence significative entre les patients infectés par le VIH, 17 positifs (3,4 %) versus les patients non infectés par le VIH, 1 560 positifs (5,2 %) (p = 0,072). En analyse multivariée, les facteurs associés à l’infection à SARS-CoV-2 étaient l’âge et la nationalité étrangère et non pas l’infection à VIH (tableau 1). De même, parmi les patients infectés par le VIH, le seul facteur associé à l’infection à SARS-CoV-2 était la nationalité étrangère (tableau 2). Les blips virologiques (définis par une CV > 40 et < 1 000 copies/mL) ont été observés chez 3,7 % (15/406) des patients sous traitement antirétroviral sans que cette fréquence soit comparée à celle d’une période antérieure à la pandémie. Un seul arrêt de traitement a été observé. Aucun de ces patients (blips ou arrêt de traitement) n’a été infecté par le SARS-CoV-2. Cette étude observationnelle montre qu’il n’y a pas de différence dans la séroprévalence du SARS-CoV-2 entre les populations infectées et non infectées par le VIH. La fréquence des blips, considérée élevée par les auteurs, pourrait refléter une diminution de l'adhérence ou une difficulté d’accès au traitement en raison du confinement.