Fractures Vertébrales

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Ostéoporose ou dysplasie vertébrale

Posté le 07/02/2012 Par Le Dr Michel LAROCHE

LE CAS

Monsieur P., âgé de 50 ans, consulte pour des douleurs rachidiennes mécaniques anciennes (de 10 à 15 ans). Il prend de l’alendronate car un précédent médecin a retenu une ostéoporose devant des fractures-tassements de 2 vertèbres dorsales. Il vous apporte les résultats normaux d’un bilan biologique d’ostéoporose masculine ainsi que les résultats de sa densitométrie : T-score au rachis : −1,4 ; T-score au col fémoral : −2,3.

L’interrogatoire vous apprend que le malade n’a aucun facteur de risque d’ostéoporose mais qu’il a été opéré à l’âge de 18 ans pour arthrose rotulienne (spongialisation du cartilage) alors qu’il n’avait eu aucun traumatisme. Actuellement, il souffre de ses 2 chevilles et présente une myopie conséquente.
 
 
Figure 1. Radiographie de la colonne dorsale de profil.
Figure 2. Radiographie de la colonne lombaire de profil.
Figure 3. Défilés rotuliens.

Le diagnostic positif des tassements vertébraux n'est pas toujours aisé. L'un des critères diagnostiques est une diminution de plus de 20 % de la hauteur des murs antérieurs ou moyens de la vertèbre par rapport au mur postérieur.

Chez l'homme, la maladie de Sheuermann est la cause la plus fréquente de « faux » tassements vertébraux.
D'autres affections beaucoup plus rares, telles les dysplasies spondylo-épiphysaires, peuvent être en cause.
Chez ce patient, c'est l'association d'une gonarthrose très précoce, d'une arthrose des chevilles (figure 4), d'une dysplasie de hanche (figure 5) et la myopie qui permettent de retenir le diagnostic de dysplasie spondylo-épiphysaire, ou collagénopathie de type II (Pr M. Le Merrer, hôpital Necker, Paris).
Ce syndrome fait partie des dysplasies spondylo-épiphysaires qui associent aux troubles visuels (myopie, cataracte) une arthrose précoce, une platyspondylie et, parfois, une hyperlaxité.
Chez ce malade, on ne peut cependant exclure formellement de véritables tassements en T7 et T9, associés à la dysplasie, compte tenu de la diminution de la densité minérale osseuse à la hanche et du fait que l'on sait que la moitié des fractures vertébrales ostéoporotiques n'occasionnent pas de phénomènes douloureux aigus.

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