Dossier

Quelles sont les indications incontournables de l'angiographie ?

L'ophtalmologie a bénéficié, ces dernières années, d'avancées importantes dans le domaine de l'imagerie. Des rétinographes non mydriatiques en passant par l'OCT et maintenant l'OCT-angiographie (angio-OCT), les progrès sont considérables. Nous nous habituons de plus en plus à avoir rapidement une imagerie de qualité, non invasive, sans dilatation et cela de façon assez aisée. Reste-t-il alors des indications incontournables de l'angiographie ? Ou plutôt, reste-t-il des situations pour lesquelles l'angiographie est la seule à apporter une information importante dans la prise en charge des patients ?

La réponse est clairement “oui”, et il est fort probable que cela soit le cas pour de nombreuses années encore. L'OCT visualise les signes indirects de l'exsudation et l'angio-OCT révèle l'architecture des vaisseaux où circule un flux sanguin. L'angiographie, avec l'injection intraveineuse d'un produit de contraste, est la seule à montrer directement le comportement de la barrière hématorétinienne avec un examen dynamique.


Que ce soit avec une OCT ou une angio-OCT, certaines situations ne sont pas faciles à interpréter avec ces seuls examens. Chez le myope fort, les signes exsudatifs sont fréquemment frustes. La réalisation d'une angiographie est souvent précieuse pour confirmer le diagnostic de néovaisseaux et pour évaluer son activité. L'angio-OCT est, pour l'instant, d'un apport aléatoire dans ces situations.Dans la dégénérescence maculaire liée à l'âge, l'évolution de l'imagerie va de plus en plus vers la réalisation d'une angiographie en cas de doute diagnostique ou…

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