Envoyer à un confrère
Merci de saisir l’e-mail de votre confrère :
Traitement d’entretien : durée fixe ou continue ?
Dans une ambiance de match de base-ball arbitré par V. Rajkumar et M.V. Mateos, le 4e débat de la matinée a opposé C. Touzeau (durée fixe) à P. Mc Carthy (entretien jusqu’à progression).
Sans parti pris ni chauvinisme excessif, le traitement court l’a emporté largement. Les arguments ? Certes, l’entretien par lénalidomide a démontré un impact indiscutable sur la SSP dans les études randomisées et un avantage indéniable de 2,5 ans en survie dans la méta-analyse, mais sa durée prolongée pose plusieurs questions : induction de résistance, toxicité (cytopénies, diarrhées, seconds cancers, etc.), altération de la qualité de vie et coût (500 000 € dans une étude Qualy). Les résultats par ailleurs spectaculaires de Pollux avec une SSP médiane de plus de 4 ans en 1re rechute incitent par ailleurs à épargner le lénalidomide pour pouvoir l’utiliser dans le contexte de la rechute avec les anticorps monoclonaux. Les recommandations de l’IFM pour une durée fixe de 2 ans restent donc pour l’instant valables, en attendant les résultats de la version 2009 US (DFCI) qui a donné un entretien jusqu’à progression, contrairement à la version française dont le traitement par lénalidomide était interrompu au bout d’un an.